Avantages et inconvénients du portage salarial
Le portage salarial s’assimile à un système qui permet de travailler à son compte tout en jouissant d’un salaire mensuel. Le porté définit la personne qui se retrouve dans ce type de schéma. Ce dernier bénéficie d’un statut à mi-chemin entre l’entrepreneur et le salarié.
Concrètement, il s’agit d’une relation contractuelle qui met en situation trois acteurs : la société de portage, le porté et le client. Il existe bien des avantages à évoluer dans un tel système. Toutefois, des inconvénients sont tout de même à relever dans le fonctionnement.
Pourquoi opter pour le partage salarial ?
L’atout majeur du portage salarial tient principalement du fait qu’il combine en son sein les avantages d’un emploi salarié et la liberté de l’entrepreneuriat.
Le porté bénéficie d’une couverture sociale, ainsi que d’autres privilèges (congés payés, prime de précarité, assurance chômage, cotisations retraite, assurance responsabilité civile professionnelle) liés au statut de salarié.
Dans l’exercice de sa mission, il n’effectue aucune démarche administrative et n’est astreint au paiement d’aucune charge. Toutes ces formalités sont assurées par la société de portage. Dans ces conditions, le porté se sent parfaitement en sécurité et en mesure de se consacrer à son activité professionnelle.
Par ailleurs, le portage salarial est une alternative intéressante à l’entrepreneuriat, en cela qu’il n’implique pas la création d’une entreprise. Par conséquent, ce statut permet de démarrer une activité en minimisant au maximum les risques.
À l’instar d’un entrepreneur, d’un freelance ou d’un consultant, le porté demeure autonome dans l’organisation de sa mission. Il est libre d’exercer son activité professionnelle comme il entend, sans que son patrimoine personnel ne soit engagé pour autant.
Inconvénients du portage salarial
Le portage salarial induit un certain nombre de charges ou frais de gestion. Il s’agit notamment des cotisations patronales et salariales (estimées à peu près 75% du montant des honoraires nets de la commission de portage) et des commissions prélevées par la société de portage (représentant 7 à 11% des honoraires). Le porté bénéficie du solde restant sur lequel il doit encore soustraire l’impôt sur le revenu.
Même si le portage salarial donne lieu à la rédaction et la signature de trois types de contrats (contrat de prestation de service, contrat de travail et convention d’adhésion), un flou juridique demeure quant à la nature du contrat (CDD ou CDI) qui lie la société de portage et le porté.
Par ailleurs, l’assurance chômage n’est pas toujours acquise. Il est possible d’en bénéficier, si la relation de subordination entre la société de portage (employeur) et le porté (employé) est clairement stipulée dans le contrat. Auquel cas, la société de portage s’autorise à un droit de regard sur l’activité du porté.